Le Théâtre de la Citadelle (XIIIe – XVIe – XIXe siècles)
Danse et théâtre trouvent à la Citadelle une rare grandeur.
Cette magnifique forteresse qui barre la vallée, couronne la cité de ses bastions, de son donjon, A.T.M en poursuit la restauration, la mise en valeur et l’animation. Donjon et chemin de ronde, construits sur l’étroite épine rocheuse, datent du XIIIe siècle, l’étagement d’enceintes bastillonnées du XVIe siècle. Du projet Vauban conçu en 1692, seule fut réalisée la poudrière. D’importants remaniements furent opérés sur la face nord au milieu du XIXe siècle, c’est à cette époque que fut creusé dans le rocher, le magnifique escalier souterrain reliant la forteresse à la ville.
En 1928, Marcel Provence, avec le soutien de quelques Sisteronais, crée le théâtre de verdure inscrit dans la face nord. On utilise avec adresse, l’étagement des plans. En fond de toile : le rempart imposant des Comtes de Provence. Le Festival est né. Il sera le premier de la région avec celui d’Orange.
En 1956, on rouvre le théâtre que la guerre avait fermé. La lumière renouvelle le jeu scénique, apporte sa magie. Depuis, on n’a jamais cessé de l’améliorer. Salle, accès, scènes, éclairages sont sans cesse « repensés » afin de perfectionner la qualité technique des spectacles et d’en diversifier la programmation. En 2020, un important projet d’équipement en structures scéniques est lancé et co-financé par l’Union Européenne. Des aménagements sont également apportés, chaque année, pour faciliter le travail des techniciens et donner plus de confort aux artistes comme aux spectateurs. Ces travaux sont toujours effectués, et malgré les difficultés rencontrées, dans le plus grand des respect du monument, de sa beauté et de son authenticité.
Visitez le site de la Citadelle de Sisteron : http://www.citadelledesisteron.fr/
Le Cloître Saint Dominique (XIIe siècle)
Le Cloître Saint-Dominique, XIIIe siècle, offre son cadre délicat à la musique de chambre. Combien d’heurs et de malheurs a connu ce lieu empreint de grâce et de beauté !
1248, Béatrix de Savoie, veuve de Raymond Béranger comte de Provence, appelle à Sisteron une communauté de Dominicains. Quatre ans plus tard, l’église et le couvent sont achevés. Ravagé par un incendie en 1427, Saint Dominique subit les déprédations des guerres de religion et est vendu comme bien national en 1792, pour n’être plus que ferme et grenier en 1960. Tout est sur le point de disparaître, dont l’élégant clocher érigé en diagonale de la nef, quand A.T.M lance une souscription publique et réalise les premiers travaux salvateurs. Pour célébrer cette sauvegarde, un concert y est donné le 21 juillet 1961. On découvre une acoustique parfaite et depuis lors, les plus grands virtuoses l’ont honoré de leur talent.
En 1965, Saint-Dominique est classé monument historique et d’importants travaux de restauration y sont entrepris.
La Cathédrale Notre Dame des Pommiers (XIIe – XIIIe siècles)
Les voûtes de la Cathédrale Notre-Dame des Pommiers (XIIe-XIIIe siècles) résonnent de musique sacrée.
Commencé vers 1160, ce chef-d’œuvre d’art roman doit sans doute être attribué à un architecte lombard. En témoignent, la coupole et sa colonnade, comme la dichromie du chœur et du portail. La révolution l’avait fermée, désaffectée, transformée en magasin de fourrage. Fort heureusement, une grande partie de son mobilier, ses tableaux, le grand retable de Nicolas Mignard (1606-1668) qui orne son chœur ont pu, alors, être préservés.
Vers 1842, de longs travaux viennent à son secours. Les toits, le clocher sont repris, le portail et les gables de la façade restaurés. Depuis, d’autres travaux ont été conduits, des vitraux mis en place. Le tombeau de Mgr de Glandevès Cuges (XVIIe siècle) a été ramené dans son cadre de marbre du chœur, dont il fut éloigné vers 1900.